La domination masculine n’existe pas

L’auteure analyse les comportements respectifs et interactifs des hommes et des femmes tout au long du développement de notre espèce, sous l’angle de la théorie de l’évolution.Elle démontre qu’il s’agit d’une histoire évolutive, conflictuelle qui a poussé les deux sexes à développer des stratégies reproductives distinctes où les femmes ne sont pas nécessairement perdantes comme on pourrait le penser de prime abord.

Pour Peggy Sastre, la domination masculine, au sens que lui donnent les féministes, n’existe pas.

Pour les féministes pures et dures, les hommes – tous violents, violeurs – se sont coalisés générations après générations pour soumettre les femmes à leur bon vouloir. Peggy Sastre montre de manière très documentée, que cette domination masculine est autre chose qu’une conspiration des mâles. Il s’agit en fait d’une des deux faces de la sélection et du conflit sexuel entre les hommes et les femmes. C’est un processus en miroir qui a vu les hommes dominer parce que les femmes ont pu aimer et trouver leur intérêt dans la domination et les femmes se soumettre parce que les hommes ont pu aimer la soumission pour ce qu’elle apportait au plan de la transmission de leurs gênes. Autrement dit, les hommes ont toujours cherché à féconder le plus de femmes possible et les femmes ont toujours cherché à être fécondées par l’individu du groupe le plus fort, le plus violent, celui qui aurait le plus de chance de leur donner un enfant solide ,avec les meilleures chances de survie et de lui assurer protection pour l’élever. Dit d’une manière moins élégante, les hommes ont toujours cherché la quantité ; les femmes la qualité.

Si l’on accepte d’admettre que les choses se sont passées ainsi pendant des centaines de milliers d’années, tout s’explique ; la valeur accordée à la virginité, la culture de l’honneur, la jalousie, les interdits religieux, etc.

Actuellement l’environnement a changé et les stratégies nécessaires à la survie de l’espèce ne sont plus les mêmes, cela seulement depuis très peu de temps et à l’échelle de l’évolution. Les rapports hommes–femmes changent, mais on ne se débarrasse pas si facilement de comportements inscrits si profondément dans notre cerveau reptilien.